BIOGRAPHIE

Jerome Baur

Biographie courte

Originaire de France, j'habite en Suisse depuis 2000. Pianiste de formation, j'exerce depuis 1990 la profession de compositeur, arrangeur et sound designer dans les domaines de la musique à l'image et pour le spectacle vivant sur plusieurs continents.

Mettre en musique de nouvelles histoires, aller au delà des mots et créer des liens c'est ce qui me permet de sculpter les émotions et c'est ce qui m'anime à composer.


Biographie complète

Originaire de France, je suis né à Nancy en 1968. Deux années plus tard, mes parents qui viennent des arts graphiques et qui réalisaient alors des films d'animation, décident d'aller s'installer à Paris. C'est dans le quartier de Montmartre que j'ai grandi.

Entre la gouache, l'encre de chine, les celluloïds et le banc-titre de l'atelier de mes parents, j'ai ”infusé” dans un univers d'images et de musiques. Il y avait les chansons que composais mon père, la radio et les vinyles que mes parents écoutaient en continu en travaillant.

De Miles Davis à Gainsbourg, des Beatles à Bach, de Baden Powell en passant par Charlie Parker, notre appartement de la rue Lepic ne connaissaient pas le silence. C'est sans doute là qu'est né mon appétit pour la musique et les sons.

Vers l'âge de huit ans, je commence à jouer des percussions sur tout et n'importe quoi. Je me bricole une batterie en carton avant d'en recevoir ”une vraie” deux ans plus tard. Mais l'envie de ”composer” se faisant doucement sentir, c'est finalement vers le piano que je me suis dirigé.

Après quelques annnées passées au Conservatoire et avec des professeurs particuliers, le jazz est devenu peu à peu une évidence. J'ai treize ans lorsque je rencontre un grand monsieur du jazz, le pianiste et compositeur Michel Sardaby.

Il deviendra mon professeur  et durant sept années j'ai reçu son enseignement sans compromis, dans son appartement situé non loin dans le quartier de Pigalle.

Les années 80 sont bien entamées. J'ai dix sept ans et j'éprouve de l'attirance pour les musiques du monde et les nouvelles technologies qui débarquent en cascades. À la fin de ma scolarité, je passe le concours d'entrée de l'école du spectacle de la SACEM ”Le studio des variétés”.

Jerome Baur

Là, j'ai suivi deux années de formation aux métiers de la scène, notamment avec Christiane Legrand, soeur de Michel Legrand, Armand Biancheri frère de plume de Nougaro et bien d'autres à raison de quarante heures par semaine de chant, d'écriture, de piano, de danse, de techniques du son et de la lumière. Dans cette même période, je passe le concours d'arrangeur de la SACEM et en paralèlle je réalise mes premiers mandats pour l'audiovisuel ainsi que des concerts.

À la sortie du Studio des variétés, j'entreprends plusieurs activités : la journée, je répète et/ou compose avec différentes formations et groupes en tant que clavier ;  je compose à l'image pour des films ; je démarche les agences de productions et signe mes premiers jingles pour la radio et la télévision ; je compose des bandes sonores pour le théâtre ; je donne des cours particuliers de piano et de chant et le soir, je joue dans les clubs de jazz de la région parisienne.

Mes premières musiques à l'image me font ressentir le besoin d'acquérir plus de connaissances concernant les musiques du monde. N'ayant pas les moyens de voyager, je réalise que j'habite dans une mégapole où pratiquement toutes les nations sont représentées !

Ni une ni deux je décide d'aller à la rencontre d'artistes des quatre coins du monde, de quartier en quartier, de communauté en communauté, avec toujours le même deal : ”apprends-moi ta culture et en échange nous créerons et enregistrerons une musique ou une chanson en commun”.

Ce commerce m'a ainsi permis de jouer et d'apprendre auprès de musicien·nes d'Afrique, d'Asie, des USA, de Scandinavie et d'Europe. Grâce à eux, ma palette musicale s'est enrichie d'autres rythmes, mélodies et harmonies, d'autres couleurs et saveurs.

Cela me permettra aussi de partir en tournées européennes et de jouer dans de grands festivals avec des groupes de jazz, de Raï fusion, big band de musiques cubaines et afro-jazz, hip-hop jazz, etc. En paralèlle, je développe un groupe de rythm'n blues qui commencera dans de sordides pubs parisiens jusqu'à finir par jouer au Parc des Princes et à Canal+.

Lorsque je repense à cette période, j'ai de la peine à comprendre comment je faisais rentrer tout cela dans une semaine. Quoiqu'il en soit, dix années de folie, de découvertes et de formation se sont ainsi écoulées.

Au milieu des années 90, lors d'une tournée en Bretagne, je rencontre celle qui deviendra mon épouse, Sveva. Elle est originaire du Tessin (Suisse Italienne) et étudie la micro-biologie marine. Durant son doctorat, nous vivons ensemble à Paris. Les années 90 sont l'âge d'or de la publicité et, après dix années de combat, je fais enfin partie de la petite famille de compositeurs qui enchaînent les mandats pour la télévision et le documentaire. Je vis donc enfin de ma musique.

Cinq ans se passent lorsque mon épouse ressent le besoin de retourner vivre en Suisse et, puisqu'elle avanit quitté sa famille, ses amis et son pays pour vivre avec moi en France, je décide de lui rendre la pareille en la suivant à mon tour, en Suisse. En 2000, je dis en revoir à Paris, à tous les groupes dont je fais partie, aux agences de production avec qui travaille pour nous installer à Lausanne.

 

En Suisse, je dois redémarrer à zéro. Tout est nouveau. Des codes sociaux aux règles en passant par le système de santé ou politique, il me faudra apprendre à nager en terre hélvétique et dans son domaine culturel.

Les musiques que je compose sont comme une constellation. 
En mouvement, elles gravitent, se croisent et de temps à autres,
un son, un rythme ou une mélodie qui vient de loin traverse ce système. De nouvelles couleurs ou questions entrent en scène,
des liens et des fusions se forment et inspirent une prochaine création.